A Genève, Grenoble et Lyon dans les pas de Rajagopal P.V

 

Rajagopal P.V, initiateur de Jai Jagat 2020, marche mondiale pour la justice et la paix, est en Europe depuis le 4 novembre 2018. Il est venu promouvoir cette campagne, tant auprès des décideurs que des plus démuni-e-s et des acteurs de la société civile.

Ayant atterri à Genève, Rajagopal est resté une semaine dans la ville suisse et a pu y rencontrer un très grand nombre d’acteurs, institutionnels, économiques et associatifs. Invité au départ pour participer à la Geneva Peace Week, celui qu’on surnomme parfois le « nouveau Gandhi » est intervenu au Palais des Nations sur le thème de « la non-violence, une stratégie pour la paix » le 8 novembre. Aux côtés du précédent Maire de Genève Rémy Pagani, venu réaffirmer son soutien à Jai Jagat (déjà exprimé en novembre 2017) et sa volonté d’être présent au départ de la marche à Delhi le 2 octobre 2019, Rajagopal P.V a pu partager avec la centaine de personnes présentes son expérience concrète de la non-violence. Du fin fond des forêts du centre de l’Inde infestées de bandits à la fin des années 60, que Rajagopal avait su convaincre de désarmer, aux grandes marches de dizaines de milliers de petits paysans d’Ekta Parishad vers Delhi pour le droit à la terre dans les années 2000, l’initiateur de Jai Jagat a une longue expérience de la non-violence. Une expérience qui a souvent su porter ses fruits et qu’il s’agit désormais d’adresser au monde entier à travers la campagne Jai Jagat 2020.

Rajagopal aux côtés de Rémy Pagani au Palais des Nations (© Liliane de Tolédo)

Armé de son seul sourire et de sa force de conviction, Rajagopal a donc multiplié les rencontres à Genève pour tenter de convaincre tant les autorités locales, nationales et internationales, que les entrepreneurs, les ONG, et la société civile qu’il était temps d’agir. Agir notamment pour que les Objectifs de Développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies, adoptés par l’ensemble des Etats en 2015, ne restent pas lettre morte mais soient portés par tous, notamment par les plus défavorisés.

La tournée genevoise de Rajagopal a commencé le 5 novembre par une rencontre avec un violoncelliste virtuose, Fabrizio von Arx, et son instrument exceptionnel, un Stradivarius de 1720, el « Angel » (ex-Madrileno), qui a été béni par le Vatican en septembre 2018 pour en faire un instrument au service de la paix. Le violon fêtera son tricentenaire l’année de l’arrivée de la marche pour la justice et la paix à Genève, et a donc pleinement vocation à faire partie de l’aventure Jai Jagat.

Rajagopal, Fabrizio Von Arx et el Angel (© Liliane de Tolédo)

Le 6 novembre, Rajagopal a poursuivi son séjour par une rencontre au CARE (Caritas Accueil Rencontre Echanges), lieu d’accueil et d’échanges pour les personnes défavorisées, précaires et réfugiés, qui cherchent sur Genève un peu d’aide et de chaleur humaine. Il a pu y partager avec quelques dizaines d’entre eux la volonté de faire de Jai Jagat une campagne mondiale pour porter la voix des exclus de la mondialisation.

Rencontre au CARE (© Liliane de Tolédo)

Le lendemain, le militant gandhien a participé à une conférence de presse dans les locaux de l’ACANU (l’association des correspondants auprès des Nations Unies à Genève), conférence ayant donné lieu à une dépêche de l’ATS reprise par plusieurs journaux romands comme 24 heures[1], la Tribune de Genève, La Liberté, 20 minutes, Le Matin ou encore Swissinfo, et à une dépêche de l’Agence France Presse reprise par différents médias du monde entier[2], du Figaro à la presse indienne. Cela a permis de donner une bien plus grande visibilité à la campagne Jai Jagat.

Conférence à l’ACANU (© Benjamin Joyeux)

Le 8 novembre, avant de participer au débat de la Geneva Peace Week, Rajagopal s’est entretenu avec Antonio Hodgers, actuel Président du Conseil d’Etat. Ce dernier lui a réitéré le soutien officiel du Canton et des autorités genevoises à la campagne Jai Jagat et en particulier à l’accueil des marcheurs locaux et internationaux, ce tout juste un an après son prédécesseur François Longchamp. L’initiateur de Jai Jagat a également pu rencontrer le même jour le directeur du Bureau des Nations Unies à Genève, Michael Møller, qui lui a fait part de l’intérêt des Nations Unies pour une action comme Jai Jagat. Une campagne permettant de faire toute sa place à la société civile pour favoriser la mise en œuvre et la réussite sur le terrain des Objectifs de Développement Durable de l’Agenda 2030.

Rajagopal avec Antonio Hodgers à sa gauche (© Liliane de Tolédo)
Michael Møller, entouré de Rajagopal et de Jill Carr-Harris (© Liliane de Tolédo)

Le soir même, Rajagopal a pu retrouver dans Genève une amie de longue date et soutien de Jai Jagat, qui a affirmé vouloir être présente à Genève lors de l’arrivée de la marche en septembre 2020 : Vandana Shiva.

Rajagopal et Vandana Shiva, le 8 novembre 2018 (© Benjamin Joyeux)

Le lendemain, vendredi 9 novembre, le leader d’Ekta Parishad a rencontré, dans les locaux de l’Organisation Mondiale du Commerce, Lee Ann Jackson, conseillère en charge des questions agricoles à l’OMC, et son collègue Syed Irfan Makhdoom Nayyar, chef d’unité à la Division du développement. Il a pu aborder avec eux la difficulté des conditions de vie pour les petits paysans indiens et l’impact que pouvaient avoir sur celles-ci les politiques commerciales internationales. Il a été convenu de maintenir le contact avec l’OMC tout au long de la campagne. Et monsieur Makhdoom Nayyar, d’origine pakistanaise, s’est engagé à faciliter le passage des marcheurs au Pakistan.

Rajagopal à l’OMC (© Benjamin Joyeux)

Le même jour, Rajagopal s’est également rendu à la mairie de Meyrin, commune de l’ouest de Genève, afin de s’entretenir avec son maire Pierre-Alain Tschudi, fervent soutien de la campagne. Il a pu répondre à une interview pour le journal communal. Puis il a participé à une rencontre suivie d’une réunion publique en « Terre Sainte », à Commugny, afin de débattre avec des élus locaux et les membres de l’association The Meal-Mies. Les communes de Mies et de Nyon ont chacune voté une motion de soutien à la campagne Jai Jagat et elles accueilleront les marcheurs internationaux de Jai Jagat en septembre 2020, la veille de leur arrivée à Genève.

Rajagopal et Pierre-Alain Tschudi (© Liliane de Tolédo)

 

Rajagopal à Commugny (© Liliane de Tolédo)

Le weekend fut également très chargé : Rajagopal a animé le samedi soir un débat dans les locaux d’Impact Hub avec les associations et ONG sociales et environnementales genevoises intéressées par Jai Jagat, puis a participé le lendemain à une rencontre plus informelle avec un certain nombre de ses soutiens locaux chez Liliane de Tolédo, présidente de l’association Jai Jagat Genève.

 

Rajagopal à Cara (© Liliane de Tolédo)

Pour le dernier jour de sa visite genevoise, le 12 novembre, l’initiateur de Jai Jagat a rencontré Valentin Zellweger, Ambassadeur représentant permanent de la Suisse auprès de l’Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève, qui lui a assuré l’aide logistique de la Confédération, notamment pour faciliter l’obtention de visas pour les marcheurs internationaux. Puis Rajagopal s’est entretenu avec l’actuel Maire de Genève Sami Kanaan, lui ayant également réaffirmé le soutien de la ville, avant d’animer le soir même une conférence au Cercle des dirigeants d’entreprise sur le thème de l’économie responsable et fraternelle, s’adressant cette fois aux acteurs de l’économie, à l’invitation de sa présidente Enza Testa Haegi.

Rajagopal avec Sami Kanaan (© Benjamin Joyeux)
Rajagopal aux côtés d’Enza Testa, dirigeante du CDE (© Liliane de Tolédo)

Dès le lendemain, l’infatigable militant de la non-violence a pris la route direction Lablachère, en Ardèche dans le Sud de la France, pour rencontrer chez lui Pierre Rabhi, célèbre essayiste, agriculteur et militant écologiste. Arrivé à la tombée de la nuit, Rajagopal et Pierre Rabhi ont néanmoins échangé durant près de trois heures, sur l’accaparement des terres et la crise écologique globale, sur la crise de valeurs illustrant la perte de sens de notre civilisation et sur la nécessité d’une « insurrection des consciences » à l’échelle planétaire. Pierre Rabhi a assuré Rajagopal de tout son soutien pour la réussite de la campagne Jai Jagat, promettant d’être présent s’il le peut et acceptant d’être un des parrains honorifiques de la grande marche.

Pierre Rabhi et Rajagopal P.V (© Liliane de Tolédo)

Tout au long de la journée de mercredi, Rajagopal a déambulé dans les rues de Grenoble, guidé par le sociologue Erwan Lecoeur, et partageant le déjeuner avec son Maire Eric Piolle : ce dernier a affirmé que la ville adopterait prochainement une motion de soutien à Jai Jagat. Il a également souligné son intérêt à faire partie d’une délégation d’élu-e-s et de personnalités qui pourraient être présent-e-s à Delhi le 2 octobre 2020 pour le départ de la marche.

Rajagopal et Eric Piolle (© Benjamin Joyeux)

 

Après une interview pour le média indépendant La Relève et la Peste[3], Rajagopal a participé le soir à un débat sur la non-violence, aux côtés de Claaske Dijkema, chercheuse au Pacte (laboratoire de siences sociales du CNRS) spécialisée sur la non-violence, dans les locaux de Sciences Po Grenoble, échangeant avec les étudiants et les militants de l’Arche de Saint Antoine l’Abbaye ayant fait la route pour l’occasion.

Jeudi 15 et vendredi 16 novembre, Rajagopal a continué sa route direction Lyon, où il a pu débattre tout au long de la journée du vendredi, et jusqu’à tard le soir, avec les militant-e-s locaux de la paix et de la non-violence. Accueilli par Serge Perrin, infatigable animateur du MAN (Mouvement pour une Alternative Non-violente) de Lyon, l’initiateur de Jai Jagat a rencontré Christian Delorme, le « curé des Minguettes » disciple de Gandhi et initiateur de la Marche pour l’égalité en 1983. Puis le vendredi midi, lors d’un buffet à l’Hôtel de Ville de Lyon à l’occasion du festival des solidarités, Rajagopal a rencontré des acteurs lyonnais de la solidarité internationale, comme Max Vincent, vice-président de la Métropole en charge de la solidarité internationale, et Dounia Besson, adjointe de la ville à l’économie sociale et solidaire et au développement durable. L’après-midi, il a été reçu cordialement à la Métropole de Lyon par Bruno Charles, son Vice-président en charge du développement durable et de l’agriculture. Ces élus se sont engagés à soutenir Jai Jagat.

Rajagopal et Christian Delorme (© Benjamin Joyeux)
Rajagopal entouré de Dounia Besson et Max Vincent à l’Hôtel de Ville de Lyon (© Benjamin Joyeux)
Rajagopal et Bruno Charles à sa droite (© Benjamin Joyeux)

Rajagopal a continué sa tournée européenne, reprenant le train direction Zurich, puis Cologne, avant de revenir en France très prochainement. Le « nouveau Gandhi » sera à Paris du 26 au 28 novembre 2018 pour continuer de rencontrer un maximum de décideurs et d’acteurs de la société civile, avec notamment une grande soirée de débat dans le 2e arrondissement le mercredi 28 novembre au soir organisée par le CRID et SOL, avant de se rendre à Bruxelles pour une rencontre avec des députés européens soutiens de Jai Jagat le jeudi 29 novembre. Celle-ci sera suivie d’un débat avec Olivier De Schutter (ancien Rapporteur pour le droit à l’alimentation à l’ONU et professeur de droit international), puis de tout un weekend de réunions et discussions avec les activistes de Jai Jagat Europe, réseau européen de soutien à la campagne Jai Jagat.

Rendez-vous à Paris et Bruxelles donc pour la suite des aventures de Jai Jagat, qui signifie rappelons-le la « victoire du monde », de tout le monde.

Jai Jagat !

Benjamin Joyeux, coordinateur pour Jai Jagat Genève

benjamin.joyeux@jaijagatgeneve.ch

Tél. : + 33 6 23 36 14 15

[1] www.24heures.ch/geneve/La-marche-mondiale-vers-Geneve-aimerait-Obama/story/14890609

[2] http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/07/97001-20181107FILWWW00192-inde-une-marche-mondiale-pour-la-paix.php

[3] https://lareleveetlapeste.fr/jai-jagat-2020-une-marche-mondiale-pour-la-justice-et-la-paix/