En ce 2 octobre, la non-violence plus nécessaire que jamais !

Le 2 octobre dernier, c’était jour de grèves et manifestations en France. Mais qui sait que le 2 octobre c’est également la « Journée internationale de la non-violence » ? Alors que la brutalité, la haine et les conflits semblent désormais gangréner tous les pores de notre société malade, cette idée de « non-violence » semble bien plus nécessaire que jamais :

Article publié le 2 octobre 2025 sur le Club de Médiapart. English Version below

Le 2 octobre 1869, naissait à Porbandar, ville côtière de l’état du Gujarat en Inde, quelqu’un qui allait changer la face du monde. Il s’appelait Mohandas Karamchand Gandhi[1], avant d’être connu à l’échelle internationale, bien des années plus tard, comme le « mahatma » Gandhi, ou la « grande âme » en Hindi. La vie et l’œuvre du père de l’indépendance indienne sont désormais assez bien connues du grand public. Mais qui sait que depuis 2007 et une résolution des Nations Unies[2], le jour de naissance de Gandhi est désormais célébré chaque année comme la « Journée internationale de la non-violence » ? Une belle l’occasion de réaffirmer la pertinence universelle de ce principe de non-violence afin de favoriser une culture de tolérance et de paix pour l’ensemble de l’humanité.

Non-violence à l’égard du vivant

D’abord la « non-violence » est une expression très restrictive de ce que ce principe signifie réellement. En Hindi, on parle d’« ahimsa », ou de principe de respect et de bienveillance à l’égard de tout ce qui est vivant. Ce qui n’est donc pas qu’une absence de violence mais plutôt un principe d’amour universel à l’égard de toute forme de vie, véritable révolution mentale pour Homo Sapiens, cette espèce tellement autocentrée qu’elle se permet de mettre aujourd’hui en danger l’ensemble du système Terre par ses seules activités.

Alors que la 7^e limite planétaire vient d’être franchie sur les neufs existantes[3] et que l’habitabilité même de notre planète n’est donc plus garantie à brève échéance[4], l’humanité ferait bien d’appliquer le principe de non-violence à l’égard de l’ensemble du vivant. Rappelons que l’on tue chaque jour plus de 5,6 milliards d’animaux terrestres et marins à l’échelle de la planète. En France, environ 3 millions d’animaux issus d’élevage sont abattus quotidiennement pour notre alimentation[5]. Des êtres sensibles, des êtres sentients, ayant comme notre espèce humaine la capacité de penser, de ressentir et surtout de souffrir, comme le démontre aujourd’hui parfaitement la science, et en particulier l’éthologie[6].

Alors que la grande, que l’immense Jane Goodall vient de nous quitter à l’âge de 91 ans[7], sachons nous montrer dignes de son héritage. Pionnière de l’éthologie, cette primatologue américaine avait réussi à démontrer scientifiquement dès les années 60 que les singes éprouvaient comme les humains la peur, la joie, la haine ou la jalousie et savaient se servir d’outils. Elle a ouvert la voie à plusieurs générations d’éthologues s’échinant à décrire la sentience[8] et l’immense complexité de l’ensemble des espèces vivantes connues. Jusqu’à aujourd’hui ou un entomologiste comme François Lasserre[9] vient nous expliquer que les insectes eux-mêmes, pour une très grande partie d’entre eux, sont dotés d’une individualité et d’une forme de conscience.

Les découvertes de Jane Goodall et de ses héritiers ont des implications éthiques majeures inévitables, sauf à se mentir et à instaurer le déni comme philosophie générale de vie : les autres espèces qui nous entourent étant douées des mêmes caractéristiques conscientes que la nôtre, et en particulier la capacité de souffrir, on ne peut pas décemment continuer de les exploiter et de les massacrer sans limite comme nous le faisons actuellement. Et on doit commencer par arrêter de les manger. A l’instar de l’abolition de l’esclavage, de l’égalité femmes-hommes, des combats contre toutes les formes de racisme, la lutte pour le respect des droits de l’ensemble des espèces et la fin du massacre animal s’inscrivent dans notre histoire humaine d’élargissement de notre degré de conscience et d’« ambition morale »[10]. L’antispécisme est donc un humanisme.

Il est en tous cas une des premières leçons à tirer des enseignements de Gandhi en ce 2 octobre, lui qui fut végétarien toute sa vie et écrivait : « On peut juger la grandeur et la valeur morale d’une nation à la façon dont elle traite ses animaux. » Jane Goodall était d’ailleurs végane depuis plus de 50 ans et vient de partir à un âge très respectable. Et personnellement, je suis végétarien depuis plus de treize ans et ça va très bien, merci.

Non-violence à l’égard de TOUS les êtres humains

Mais comment espérer de l’humanité qu’elle cesse de martyriser les autres espèces si elle se montre incapable de faire cesser les pires violences en son sein ? En Ukraine, au Soudan, au Yémen, en République démocratique du Congo, au Myanmar, en Syrie et j’en passe[11] … Comment accepter que la guerre puisse, en 2025, encore faire des milliers de victimes malgré la Charte des Nations Unies[12] et l’ensemble des normes de droit international adoptées depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale ? Les dépenses militaires mondiales ont atteint 2 718 milliards de dollars en 2024[13], à mettre en parallèle avec l’aide humanitaire globale qui a chuté elle à 24,2 milliards de dollars[14], soit environ 112 fois moins. Ou pour le dire clairement, actuellement sur la planète, quand l’homo sapiens dépense 100 dollars pour tuer son prochain, il en dépense moins de 1 pour le nourrir, le soigner, etc.

Et ne parlons même pas de Gaza où la population est en train de subir un génocide perpétré par l’armée israélienne sur ordre de Benyamin Netanyahou, au vu et au su du monde entier, avec la complicité criminelle d’une majeure partie des états occidentaux, dont la France hypocrite d’Emmanuel Macron, continuant à aider et à armer le bourreau tout en reconnaissant un Etat au peuple palestinien qui ne sera bientôt plus qu’un terrible cimetière[15].

Pour avancer au milieu des débris de notre inhumanité, là encore la non-violence montre la voie. Ainsi de ces deux jeunes étudiantes en droit, Tala Albanna et Michelle Amzalak, l’une gazaouïe et l’autre israélienne, qui s’envoient des lettres depuis des mois et qui viennent d’être publiées ce 1^er octobre dans un livre, Nos cœurs invincibles[16]. Actuellement toutes les deux à Paris pour sa sortie[17], elles sont en train de devenir amies envers et contre tous. Une petite lueur dans la nuit.

Si la femme est clairement l’avenir de l’Homme, la non-violence en est assurément son meilleur outil pour lui assurer un avenir.

Stéphane Hessel écrivait dans son fameux Indignez-vous ![18] en 2010 : « je suis convaincu que l’avenir appartient à la non-violence, à la conciliation des cultures différentes. C’est par cette voie que l’humanité devra franchir sa prochaine étape. »

On semble en être très éloigné si l’on observe certaines tendances actuelles sur Internet et les réseaux sociaux, comme ce masculinisme ultra violent[19], morbide et à rebours de l’Histoire porté par de jeunes hommes blancs totalement paumés, dont au passage le fils d’un ancien Président de la République[20] venant d’être condamné à cinq ans de prison ferme.

Mais comme l’écrivait Jung : « On ne peut voir la lumière sans l’ombre, on ne peut percevoir le silence sans le bruit, on ne peut atteindre la sagesse sans la folie. »

Résister et proposer, toujours dans la non-violence

Alors que la France n’a toujours pas de gouvernement et que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu semble avoir été posé à Matignon par Emmanuel Macron principalement pour gagner du temps, des manifestations se déroulent ce 2 octobre sur tout le territoire. Face à un pouvoir dénué de toute légitimité démocratique depuis les législatives, ces actions apparaissent comme plus légitimes que jamais. Les grèves, les manifestations, le boycott, le blocage de l’économie, sont des outils issus de la non-violence[21], aussi légitimes que nécessaires face à l’injustice. Car dans un pays comme la France qui n’a jamais été aussi riche et où la pauvreté et les inégalités n’ont jamais été aussi hautes depuis trente ans[22], les raisons de s’indigner sont bien là.

Alors plutôt que de sombrer dans la tentation du bouc émissaire, cette tendance vieille comme l’humanité de se chercher un ennemi expiatoire pour le charger de tous nos maux, l’étranger, le juif, le musulman… comme nous incite à le faire la droite, l’extrême droite et nos grands médias gangrénés par la bollorisation, restons fermes sur nos principes et nos valeurs, et en particulier cette non-violence si nécessaire à notre temps.

Et pour finir, ne jamais oublier qu’il faut toujours commencer par se l’appliquer à soi-même, en refusant d’employer les techniques de l’adversaire lorsqu’elles ne sont pas éthiques. Si Machiavel nous a trop souvent appris que « la fin justifie les moyens », Gandhi expliquait à l’opposé que « La fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la semence.» Donc quelle que soit la noblesse de l’objectif, celui-ci ne saurait être atteint par des méthodes contraires à ses propres principes.

Application concrète toute simple, en particulier dans le champ politique : lorsque l’on fait partie du camp de l’écologie, de l’humanisme et de l’émancipation sociale, et que l’on se refuse à raison d’envisager l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite lepéniste en 2027, on fait tout, absolument tout pour l’éviter, pour le bien du pays au détriment de son intérêt personnel ou partisan. Donc on favorise l’union de toute la gauche et des écologistes, et ce dès les municipales, plutôt que de jouer les faux semblants d’un côté en renonçant à toute véritable volonté de changement[23], ou de jouer la course à la pureté de l’autre en multipliant les purges selon des méthodes lambertistes d’un autre temps, à des années lumières des principes de la non-violence[24].

Alors en ce 2 octobre 2025, face à la vague brune qui nous submerge actuellement sur tous les continents (Russie, Inde, Chine, Etats-Unis, Argentine, Turquie et partout en Europe), je souhaite que la non-violence, celle de Gandhi comme de Jane Goodall et de tant d’autres, revienne au centre des débats pour nous montrer la méthode et la voie.

Ne jamais oublier avec Martin Luther King qu’« une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. »

La non-violence est un sport de combat !

Benjamin Joyeux

On this 2nd of October, non-violence is more necessary than ever !

This 2nd of October 2025 is a day of strikes and demonstrations in France. But who knows that 2nd October is also the ‘International Day of Non-Violence’? At a time when brutality, hatred and conflict seem to be infecting every pore of our ailing society, the idea of ‘non-violence’ seems more necessary than ever:

On 2 October 1869, in Porbandar, a coastal town in the state of Gujarat in India, a man was born who would change the face of the world. His name was Mohandas Karamchand Gandhi, before becoming known internationally, many years later, as ‘Mahatma’ Gandhi, or ‘great soul’ in Hindi. The life and work of the father of Indian independence are now fairly well known to the general public. But who knows that since 2007 and a United Nations resolution, Gandhi’s birthday is now celebrated each year as the ‘International Day of Non-Violence’? This is a wonderful opportunity to reaffirm the universal relevance of this principle of non-violence in order to promote a culture of tolerance and peace for all humanity.

Non-violence towards living beings

Firstly, ‘non-violence’ is a very restrictive expression of what this principle really means. In Hindi, we talk about ‘ahimsa’, or the principle of respect and kindness towards all living beings. This is not simply the absence of violence, but rather a principle of universal love towards all forms of life, a true mental revolution for Homo sapiens, a species so self-centred that it is now endangering the entire Earth system through its activities alone.

With the seventh planetary boundary now crossed out of the nine that exist, and the very habitability of our planet no longer guaranteed in the short term, humanity would do well to apply the principle of non-violence towards all living things. Let us remember that every day, more than 5.6 billion land and sea animals are killed worldwide. In France, around 3 million farm animals are slaughtered every day for our food. These are sentient beings, capable of thinking, feeling and, above all, suffering, just like our own species, as science, and ethology in particular, has now clearly demonstrated.

As the great, the immense Jane Goodall has just left us at the age of 91, let us strive to be worthy of her legacy. A pioneer in ethology, this American primatologist succeeded in scientifically demonstrating as early as the 1960s that monkeys, like humans, experience fear, joy, hatred and jealousy, and know how to use tools. She paved the way for several generations of ethologists striving to describe the sentience and immense complexity of all known living species. Until today, when an entomologist like François Lasserre explains to us that insects themselves, for the most part, are endowed with individuality and a form of consciousness.

The discoveries of Jane Goodall and her successors have major ethical implications that cannot be ignored, unless we lie to ourselves and adopt denial as a general philosophy of life: since the other species around us are endowed with the same conscious characteristics as our own, and in particular the capacity to suffer, we cannot decently continue to exploit and slaughter them without limit as we are currently doing. And we must start by stopping eating them. Like the abolition of slavery, gender equality, and the fight against all forms of racism, the struggle for respect for the rights of all species and an end to animal slaughter is part of our human history of expanding our level of consciousness and ‘moral ambition’. Anti-speciesism is therefore a form of humanism.

In any case, it is one of the first lessons to be learned from Gandhi on this 2nd of October, who was a lifelong vegetarian and wrote: ‘The greatness of a nation and its moral progress can be judged by the way its animals are treated.’ Jane Goodall was also vegan for over 50 years and has just passed away at a very respectable age. Personally, I have been vegetarian for over thirteen years and I am doing very well, thank you.

Non-violence towards ALL human beings

But how can we expect humanity to stop persecuting other species if it is incapable of putting an end to the worst forms of violence within its own ranks? In Ukraine, Sudan, Yemen, the Democratic Republic of Congo, Myanmar, Syria, and so on… How can we accept that, in 2025, war can still claim thousands of victims despite the United Nations Charter and all the international law standards adopted since the end of the Second World War? Global military spending reached $2.718 trillion in 2024, compared to global humanitarian aid, which fell to $24.2 billion, or about 112 times less. Or to put it plainly, currently on the planet, when homo sapiens spends $100 to kill his fellow man, he spends less than $1 to feed him, care for him, etc.

And let’s not even mention Gaza, where the population is undergoing genocide perpetrated by the Israeli army on the orders of Benjamin Netanyahu, in full view of the whole world, with the criminal complicity of most Western states, including the hypocritical France of Emmanuel Macron, which continues to aid and arm the executioner while recognising a state for the Palestinian people that will soon be nothing more than a terrible graveyard.

To move forward amid the debris of our inhumanity, once again non-violence shows the way. Take, for example, two young law students, Tala Albanna and Michelle Amzalak, one from Gaza and the other from Israel, who have been exchanging letters for months and whose correspondence was published on 1 October in a book entitled Nos cœurs invincibles (Our Invincible Hearts). Currently both in Paris for the book launch, they are becoming friends against all odds. A small glimmer of light in the night.

If women are clearly the future of humanity, non-violence is undoubtedly the best tool for ensuring that future.

Stéphane Hessel wrote in his famous Indignez-vous ! (Time for Outrage!) in 2010: « I am convinced that the future belongs to non-violence, to the reconciliation of different cultures. It is through this path that humanity must take its next step. «

We seem to be a long way from this if we look at certain current trends on the Internet and social media, such as the ultra-violent, morbid and anti-historical masculinism espoused by young white men who are completely lost, including, incidentally, the son of a former President of the Republic who has just been sentenced to five years in prison.

But as Jung wrote: ‘You cannot see the light without the shadow, you cannot perceive silence without noise, you cannot attain wisdom without madness.’

Resist and propose, always through non-violence

While France still has no government and the new Prime Minister Sébastien Lecornu seems to have been appointed to Matignon by Emmanuel Macron mainly to buy time, demonstrations are taking place across the country on 2 October. Faced with a government that has lacked any democratic legitimacy since the general election, these actions appear more legitimate than ever. Strikes, demonstrations, boycotts and economic blockades are non-violent tools that are as legitimate as they are necessary in the face of injustice. In a country like France, which has never been so rich and where poverty and inequality have never been so high in thirty years, there are plenty of reasons to be indignant.

So rather than succumbing to the temptation of scapegoating, that age-old tendency to seek out a sacrificial enemy to blame for all our ills, be it foreigners, Jews, Muslims… as the right wing, the far right and our mainstream media, corrupted by Bolloré, would have us do, let us remain firm in our principles and values, and in particular in the non-violence that is so necessary in our times.

And finally, never forget that you must always start by applying it to yourself, refusing to use your opponent’s techniques when they are unethical. While Machiavelli too often taught us that ‘the end justifies the means’, Gandhi explained the opposite: « The end is in the means, as the tree is in the seed. » So no matter how noble the goal, it cannot be achieved by methods that are contrary to one’s own principles.

A simple practical application, particularly in the political arena: when one belongs to the camp of ecology, humanism and social emancipation, and one refuses to consider the possibility of Le Pen’s far right coming to power in 2027, you do everything, absolutely everything, to prevent it, for the good of the country and to the detriment of your personal or partisan interests. So you promote unity among the entire left and environmentalists, starting with the municipal elections, rather than pretending on one side by renouncing any real desire for change, or playing the purity card on the other by multiplying purges using Lambertist methods from another era, light years away from the principles of non-violence.

So on this 2nd of October 2025, faced with the brown wave that is currently engulfing us on every continent (Russia, India, China, the United States, Argentina, Turkey and throughout Europe), I hope that non-violence, as practised by Gandhi, Jane Goodall and so many others, will return to the centre of the debate to show us the way forward.

Let us never forget, as Martin Luther King said, that ‘an injustice committed anywhere is a threat to justice everywhere.’

Non-violence is a combat sport !

[1] Lire https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohandas_Karamchand_Gandhi

[2] Lire https://www.un.org/fr/observances/non-violence-day

[3] Lire https://www.linfodurable.fr/climat/quelles-sont-les-neuf-limites-planetaires-53012#:~:text=Ces%20limites%20plan%C3%A9taires%20d%C3%A9finissent%20les,pr%C3%A9visibles%20de%20l’environnement%20plan%C3%A9taire.

[4] Lire le dernier ouvrage très éclairant de Dominique Bourg sur le sujet : https://actes-sud.fr/catalogue/nature-et-environnement/lecons-des-limites-planetaires

[5] Voir tous les chiffres sur https://www.l214.com/animaux/statistiques-nombre-animaux-abattus-france-viande/

[6] Lire notamment https://reporterre.net/Les-animaux-ont-une-conscience-tenons-en-compte

[7] https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2025/10/01/la-celebre-primatologue-jane-goodall-est-morte-a-91-ans_6643992_3382.html

[8] Pour la définition du terme, lire https://www.fondation-droit-animal.org/102-le-mot-sentience-entre-dans-le-larousse-2020/#:~:text=Sentience%20(du%20lat.,et%20ses%20exp%C3%A9riences%20de%20vie.

[9] https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Lasserre_(entomologiste)

[10] Lire à ce propos l’excellent https://www.seuil.com/ouvrage/ambition-morale-rutger-bregman/9782021566321