Le 2 octobre 2019, à l’occasion du 150e anniversaire de naissance du Mahatma Gandhi, la grande marche non-violente pour la justice et la paix Jai Jagat 2020 partira de Delhi, la capitale indienne, pour rejoindre Genève, siège des Nations Unies, un an plus tard. Initiée par le mouvement Ekta Parishad, qui défend les paysans sans terre et les plus démunis en Inde, cette marche veut promouvoir un modèle de développement global favorable à tous et ne laissant personne au bord du chemin, un modèle qui répond aux 17 Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 des Nations Unies.
A l’arrivée des marcheurs de Jai Jagat à Genève le 26 septembre 2020, rejoints par des milliers d’autres venus de toute l’Europe et au-delà (Belgique, Suède, Allemagne, Royaume Uni, France, Espagne, Afrique…), et durant une semaine, toute une série d’évènements auront lieu pour permettre le dialogue tant avec les autorités locales, la population et la société civile qu’avec les grandes institutions internationales.
L’initiateur de Jai Jagat, Rajagopal P.V, et sa coordinatrice internationale, Jill Carr-Harris, étaient une dernière fois de passage en Suisse, du 17 au 27 juin 2019, avant le grand départ en octobre prochain. A cette occasion, ils ont pu rencontrer un certain nombre d’acteurs clefs et de partenaires potentiels à la réussite de cette campagne, en particulier lors de son arrivée à Genève : représentants politiques locaux et nationaux, acteurs économiques, militants associatifs, ONG, journalistes, enseignants, syndicalistes, etc. Une dernière étape locale courte maiS intense, susceptible d’ouvrir un certain nombre de portes nécessaires à la réussite de Jai Jagat, la « victoire de tout le monde » :
Après avoir commencé son séjour par une première réunion avec les membres de l’association locale Jai Jagat Genève impliqués dans les liens avec la Genève internationale, Rajagopal a été interviewé mardi 18 juin par la chaîne de télévision locale Léman Bleu :
http://www.lemanbleu.ch/fr/News/A-pied-de-New-Delhi-a-Geneve.html
Une bonne occasion de promouvoir la campagne Jai Jagat avec un message court et percutant.
Le lendemain, mercredi 19 juin, Rajagopal était à nouveau interviewé, cette fois par le quotidien genevois Le Courrier dès 8h30 le matin, pour un grand entretien paru en Une de l’édition du 25 juin suivant :
https://lecourrier.ch/2019/06/24/de-dehli-a-geneve/
Le même jour, un grand et beau portrait de Rajagopal, écrit par le journaliste et futur participant à l’intégralité de la grande marche Jai Jagat Michel Rime, sortait dans le quotidien suisse 24heures :
https://www.24heures.ch/monde/presque-valise-toujours-marche/story/16207155
Puis l’initiateur de Jai Jagat s’est rendu au siège de l’Organisation Internationale du Travail pour une première rencontre avec Vic van Vurren, directeur du département des entreprises de l’OIT et responsable de la task force des Nations Unies sur l’économie sociale et solidaire. Rajagopal a pu échanger avec lui sur la possibilité de promouvoir l’économie non-violente à l’occasion de Jai Jagat, en prévoyant notamment une grande conférence consacrée à la question dans les locaux de l’OIT lors de la semaine de dialogue à Genève en septembre 2020. Cette économie non-violente, favorable à tous et plus respectueuse des êtres humains et de la planète, telle que prônée par Gandhi et aujourd’hui par ses héritiers comme Rajagopal, entre en effet en résonnance avec toute la réflexion autour de l’économie sociale et solidaire. Une ESS qui fait de plus en plus d’émules, tant au sein de la société civile qu’auprès d’un certain nombre de dirigeants et au sein des Nations Unies depuis plusieurs années. Jai Jagat peut ainsi constituer une formidable opportunité pour promouvoir à l’échelle globale cette nouvelle forme d’économie si urgente à notre temps, alors que la crise climatique et la disparition de la biodiversité causées par les activités humaines et le modèle économique dominant actuel s’accélèrent.
L’après-midi du 19 juin a ensuite été entièrement consacrée à une réunion de travail avec le Forum Social Mondial (FSM), représenté par Bernard Dréano, pour voir comment Jai Jagat pouvait également s’inscrire dans la dynamique des FSM, ainsi qu’avec le spécialiste de la communication Erwan Lecoeur afin de réfléchir aux messages clefs de la campagne. Plusieurs heures de brainstorming ayant permis de dégager un certain nombre de pistes sur « l’objet » Jai Jagat, une action partant de la base et notamment des petits paysans indiens mais se voulant d’envergure mondiale pour apporter des réponses à l’ensemble des grands défis actuels de la planète.
Jeudi 20 juin, rendez-vous pris avec Rajagopal et Jill Carr-Harris à la gare Cornavin dès 8h pour un départ direction Berne, à la rencontre de députés au Conseil National. Une première réunion suivie d’une interview se déroulent à l’arrivée à Berne avec Alliance Sud[1], avant un déjeuner de travail au Conseil National, à l’invitation du député Carlo Sommaruga.
Les deux ambassadeurs de Jai Jagat ont alors pu échanger pendant près d’une heure avec les députés suisses Carlo Sommaruga (PS), Sibel Arslan (Les Verts), Claude Béglé (PDC) et Niklaus Gugger (PDC). Il s’agissait notamment de voir comment les parlementaires pouvaient promouvoir la campagne Jai Jagat et l’héritage de Gandhi pour tenter de faire de la Suisse le lieu de renouvellement de la non-violence comme méthode principale de mise en œuvre des ODD. Plusieurs propositions ont émergé, comme le dépôt d’une question à la session de septembre du Conseil National sur quelle implication de l’Etat suisse dans la réussite de Jai Jagat. Rajagopal et Jill Carr-Harris ont ensuite pu rencontrer la présidente du Conseil National Marina Carobbio Guscetti.
Vendredi 21 juin, une réunion de travail consacrée à l’utilisation de Jai Jagat comme méthode de promotion de la non-violence dans les établissements scolaires genevois s’est déroulée en présence de Claudine Dayer Fournet, responsable du développement durable au Département d’instruction publique (DIP) de Genève. Aux côtés de Rajagopal et Jill, les membres de Jai Jagat Genève impliqués dans les questions d’éducation ont pu échanger pendant plus de deux heures sur toutes les possibilités offertes par cette campagne, tant pour promouvoir les principes de la non-violence que pour pouvoir échanger avec les élèves sur toutes les questions liées au climat et à la sauvegarde de l’environnement. Un dossier pédagogique a été préparé et une réunion avec l’ensemble des professeurs référents en matière de développement durable se déroulera à la rentrée.
Samedi 22 juin après-midi, à l’initiative d’Angélique Moguet de Giovani, membre de Jai Jagat Genève et élue de la ville d’Ambilly (Haute Savoie), Rajagopal a pu rencontrer le Sénateur français de Haute Savoie Loïc Hervé, très impliqué sur les questions de paix, notamment dans le conflit israélo-palestinien, à sa permanence parlementaire de Cluses. Très intéressé par la campagne, le parlementaire s’est engagé à promouvoir Jai Jagat 2020 tant auprès de ses collègues sénateurs qu’auprès des élus locaux de sa circonscription. Loïc Hervé a également proposé d’accueillir au Sénat un colloque sur la marche pour la justice et la paix d’ici la fin de l’année.
Ce même jour, une motion de soutien officielle à la campagne Jai Jagat des écologistes français (EELV) réunis à Paris au sein de leur Conseil fédéral était adoptée à l’unanimité :
En parallèle, l’association partenaire de Jai Jagat dans la commune de Mies, The Meal-Mies, a organisé une formation sur la non-violence les samedi 22 juin et dimanche 23 juin pour des enseignants, des éducateurs, des jeunes et des membres de l’association, animée par Jill Carr-Harris. De petits groupes de travail se sont constitués pour l’occasion avec des projets concrets assortis d’un calendrier, tels qu’un atelier d’expression sur le ressenti et les émotions pour les jeunes collégiens, un atelier jeux de rôle à thèmes (l’amitié, la violence à l’école, les réseaux sociaux), un projet de film réalisé par des enfants autour de la Jai Jagat, un ramassage de déchets assorti d’un temps d’échange autour de l’éco-responsabilité pour les enfants et les parents, etc.
La formation a donc été très appréciée et jugée par ses participants comme particulièrement efficace.
Dimanche 23 juin au matin, une réunion publique s’est tenue à la Maison Internationale des Associations (partenaire officielle de la campagne) pour que Rajagopal présente aux militants locaux impliqués dans Jai Jagat les dernières nouvelles de la marche internationale : le contexte géopolitique actuel, les dernières nouvelles d’Inde, le lancement officiel de la campagne prévu à Delhi le 2 octobre prochain, les différents pays traversés par la marche, et surtout comment à Genève et en Europe mobiliser le plus de gens possible à marcher pour converger vers Genève. Des propos convaincants pour mobiliser la cinquantaine de personnes présentes.
Puis l’après-midi, Rajagopal et Jill Carr-Harris ont pu retrouver Olivier De Schutter, ancien Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation et très impliqué dans le plaidoyer international de Jai Jagat, dans Genève pour échanger sur l’avancée de la campagne et son plaidoyer vis-à-vis des différentes agences de l’ONU.
Pas de pause, le lundi 24 juin au matin étant consacré à une rencontre avec Uni Global Union, faîtière internationale de 900 syndicats représentant environ 20 millions de travailleurs du secteur des services du monde entier, réunion organisée par l’association Jai Jagat Nyon. Christy Hoffman, Secrétaire Générale d’Uni Global, a reçu Rajagopal et Jill Carr-Harris avec son équipe, et après avoir écouté la présentation de la campagne, a réitéré sa proposition d’accueillir dans ses locaux les marcheurs lors de leur passage à Nyon en septembre 2020. Une occasion d’organiser par exemple un débat sur les droits des travailleurs pauvres. Uni Global Union s’est engagé également à parler de la campagne à ses partenaires en Inde.
Mardi 25 juin, Rajagopal était interviewé en vidéo conférence par Bénédicte Manier, journaliste française spécialiste de l’Inde, avant une interview à midi dans les locaux de la Radio Télévision Suisse (RTS) dans l’optique d’un prochain reportage sur la marche.
Puis l’après-midi, il rencontrait au parc des Bastions le promoteur et mélomane genevois Olivier Plan, acquéreur du violon Stradivarius béni par le Vatican et jouant exclusivement pour la paix et qui est très intéressé par la campagne Jai Jagat. Ce violon El Angel fêtera son tricentenaire l’année prochaine et est ainsi tout désigné pour célébrer l’arrivée des marcheuses et marcheurs pour la paix à Genève en septembre 2020.
Jill Carr-Harris donnait ce même jour une conférence au Collège des Rojalets à Coppet, sur l’invitation des Directeurs du Primaire et du Secondaire, afin de sensibiliser les enseignants à la Jai Jagat. Le Collège de Coppet touche plus de 2000 élèves de Terre-Sainte. Les enseignants ont été touchés et intéressés par le projet et des groupes de travail vont s’organiser à la rentrée scolaire, afin de mettre en lien les valeurs de la Jai Jagat et les différentes matières proposées durant toute l’année 2019-2020 jusqu’à l’accueil des marcheurs en septembre 2020.
Le lendemain, mercredi 26 juin, pour le dernier jour de leur séjour en Suisse, Jill Carr-Harris et Rajagopal étaient reçus dans l’après-midi par le Conseil d’Etat du canton de Vaud, représenté par les Conseillères d’Etat Béatrice Métraux, cheffe du Département des institutions et de la sécurité, Cesla Amarelle, cheffe du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, qui se sont réjouies du passage de la marche dans leur canton en septembre 2020 et ont assuré le soutien des autorités locales à la campagne.
Avant cette rencontre officielle, Rajagopal avait pu échanger le matin avec des représentants de la communauté tibétaine à Genève, avant d’être interviewé par le journal français le Dauphiné Libéré et à nouveau la RTS en un lieu symbolique, la Voie Verte, route réservée aux piétons et cyclistes joignant Annemasse et Genève, la France et la Suisse. Lieu tout trouvé pour un passeur de frontières tel que lui.
Vidéo sur Nouvo (RTS) :
Marcher 10’000 km pour l’humanité
Il a 71 ans, il en parait 20 de moins. La recette : marcher et combattre ? Nous avons rencontré l’activiste indien Rajagopal, de passage à Genève avant son prochain projet fou.
Publiée par Nouvo RTS sur Vendredi 28 juin 2019
Après ce programme bien rempli, Rajagopal et Jill Carr-Harris sont repartis le lendemain matin direction le Caucase, dernière étape avant de rentrer en Inde et gérer les derniers préparatifs du départ de Jai Jagat.
Rendez-vous le 2 octobre prochain à Delhi, Genève et partout ailleurs où les amis de Jai Jagat préparent différentes actions en soutien à la campagne et pour célébrer le 150e anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi. Car en ces temps troublés de crise planétaire, le message d’espoir porté par les partisans de la non-violence, de la justice et de la paix est plus que jamais d’actualité.
Jai Jagat !
Toutes les infos sur :
[1] Alliance Sud est une communauté de travail de six grandes organisations suisses d’entraide (Swissaid, Action de Carême, Pain pour le prochain, Helvetas, Caritas et Entraide protestante suisse) s’intéressant à toutes les thématiques concernant les relations entre la Suisse et les pays en développement.